Semaine 39, du 21 au 25 septembre – Le Spanda
Une tradition plus récente et ésotérique du yoga le Tantra, met en évidence le déploiement de la Conscience (appelée Shiva dans le Shivaïsme).
Ce déploiement s’appelle Shakti. Il s’agit ni plus ni moins de l’énergie sous toutes ses formes, de la plus évidente et perceptible à la plus subtile et invisible.
Cette Shakti, ce rayonnement est Spanda, c’est à dire frémissements, vibrations, pulsations ou battements, qui produisent mouvements et créations.
Ainsi, selon ces doctrines (Shivaïsme et Tantra), la Conscience Shiva créé sans cesse par l’intermédiaire de son énergie Shakti.
Le Spanda Karika – « Les stances sur la vibration », dit aussi « Le chant tantrique du frémissement »- donne le ton dès le premier aphorisme :
« Nous offrons nos louanges à Shankara, source du glorieux déploiement de la Roue des énergies, à Lui qui en ouvrant et en fermant les yeux fait disparaître et apparaître l’univers ».
Shankara (celui qui procure la paix) est un autre nom de Shiva.
Pour ces philosophies, tout ce processus de Conscience et de Création se produit à toutes les échelles, du microcosme au macrocosme … en d’autres termes, rien n’existe qui ne soit Conscience.
Cette Conscience universelle constitue notre nature et celle de notre esprit, nous la partageons tous, et elle se révèle différemment selon les formes d’existence.
Elle peut apparaître dans toute son envergure en révélant sa béatitude et sa paix, et face à son éclat la souffrance relativisée se dissipe.
Mais elle peut apparaître partiellement, même disparaître voilant ses qualités, c’est alors que pris d’illusion, l’être se met à ressentir toutes sortes de manques et de sentiments d’incomplétude, le conduisant à la souffrance.
Donc nous sommes dotés d’une conscience – des fois que vous en doutiez !!! Avec son énergie et des potentiels d’action et de création. Et grâce à eux nous voilà rendus à notre liberté !
Libre à nous de participer au jeu de la vie !
Grâce au Spanda, au jeu des pulsations, la possibilité nous est donnée de nous tourner exclusivement vers l’extérieur vers le monde grisant des formes éphémères, mais également de consacrer un peu de temps à revenir en nous-même, pour fusionner avec la douceur et la stabilité de notre nature …
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